Les différents types de congés dédiés aux aidants

Mise à jour le 25 octobre 2022
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Prendre soin d’un proche âgé ou dépendant nécessite de disposer de beaucoup de temps. Il est, en effet, impossible pour un aidant de poursuivre son activité professionnelle à temps complet lorsqu’il décide de soutenir son parent. Des congés ont donc été spécialement pensés pour aider, pour accompagner tous les aidants familiaux.

Congés familiaux des aidants : définition

Soutenir un proche en situation de handicap, de maladie ou encore en fin de vie nécessite une implication de tous les instants. L’aidant doit souvent mettre sa vie professionnelle et personnelle entre parenthèses, le temps d’effectuer toutes les démarches, d’installer son parent dans un environnement adapté, etc. Il peut alors demander un congé particulier, qualifié de « congé familial dédié aux aidants » et bénéficier d’aides financières. Cela lui permet d’arrêter sur une plus ou moins longue période son activité professionnelle pour prendre soin de son proche au quotidien.

Le congé de proche aidant ou congé de soutien familial

Destiné à tous les salariés du privé, quelle que soit leur ancienneté, ce congé leur permet de suspendre ou de réduire temporairement leur travail. Il leur faut simplement prouver qu’ils accompagnent de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, leur proche pour accomplir des actes et des activités de sa vie quotidienne. Il est cependant soumis à quelques conditions :

  • Il ne peut dépasser une durée de 3 mois.
  • Il n’est renouvelable que pendant un an maximum sur l’ensemble d’une carrière.
  • Le congé peut être pris en totalité ou fractionné.
  • Il entraîne une suspension du contrat de travail pendant toute la durée du congé.
  • Il s’accompagne d’une indemnisation pour pallier la perte de revenus.
  • L’employeur n’a pas le droit de refuser de l’accorder à son salarié.

Bon à savoir : La caisse d’allocations familiales verse l’AJPA dans le cadre de ce congé


Le montant de cette aide est d’un peu plus de 50 euros nets par jour.

Le congé de solidarité familiale

Plus spécifique, ce congé est accessible à tous les salariés, les demandeurs d’emploi et les travailleurs indépendants lors de la fin de vie d’un de leurs proches. Il offre alors la possibilité de s’absenter pour accompagner un parent souffrant d’une pathologie grave, lorsque le pronostic vital est engagé. Il est également valable lorsque le proche est à un stade avancé d’une maladie incurable.

  • Il est valable pendant 3 mois maximum.
  • Il est renouvelable une fois.
  • Le salarié peut prendre ce congé en une fois ou de manière partielle.
  • Ce congé de solidarité familiale peut s’accompagner d’une allocation journalière versée par la Sécurité sociale pour compenser la perte de revenus.

Le congé de présence parentale

Un aidant peut avoir la charge d’un parent, même très jeune. Lorsqu’un enfant est en situation de handicap ou gravement malade, ses parents peuvent alors demander de l’aide, sous la forme d’un congé. Il est, lui aussi, soumis à conditions :

  • Il s’adresse aux fonctionnaires comme aux salariés du secteur privé, sans condition d’ancienneté.
  • L’enfant concerné doit avoir moins de 20 ans et être toujours à la charge de ses parents.
  • Il ne peut excéder 310 jours ouvrés par enfant, pris sur une période maximale de 3 ans.
  • Ce congé peut être pris en une ou plusieurs fois selon les besoins. Il est également possible de l’utiliser pour transformer son activité en contrat à temps partiel.
  • Il s’accompagne du versement de l’aide financière AJPP (allocation journalière de présence parentale).
  • Le renouvellement de ce congé peut être effectué sous conditions : rechute de la maladie de l’enfant, soins médicaux contraignants, etc.
  • Le contrat de travail est ici suspendu pour toute la durée du congé.

Le droit au répit, un congé pour permettre à l’aidant de se reposer

L’aidant familial est très souvent épuisé par son investissement constant tant en nombre d’heures qu’en implication personnelle. L’État lui reconnaît donc un droit, dit « droit au répit » prenant la forme d’une enveloppe de 500 euros versée pour lui permettre de prendre un congé. Ce dernier est destiné à lui offrir du temps pour lui, pour se reposer, pour récupérer :

  • Le droit au répit concerne toutes les personnes s’occupant d’un proche bénéficiaire de l’APA, l’allocation personnalisée d’autonomie, de manière régulière, devenant ensuite indispensable pour leur proche.
  • Une enveloppe annuelle d’un montant légèrement supérieur à 500 euros leur est alors allouée pour financer l’accueil de l’aidé. Elle peut alors servir à payer un accueil de jour, un hébergement ponctuel, sur une période donnée ou un accompagnement à domicile.
  • Une seconde enveloppe est attribuée si l’aidant doit être hospitalisé. Son proche est pris en charge et placé dans un établissement adapté.

Le don de congés pour les aidants

Les parents ayant à s’occuper d’un enfant gravement malade ou handicapé peuvent également bénéficier du dispositif du don de congés. Une loi de 2014 autorise les salariés à faire don de leurs jours de repos non pris à un collègue concerné par une telle situation. Ce dispositif concerne désormais tous les proches aidants, que l’aidé soit jeune ou plus âgé.

Différents congés permettent aujourd’hui aux aidants de se dédier à l’accompagnement d’un proche malade ou en situation de handicap. Il leur est ainsi possible de réduire leur activité professionnelle ou de s’arrêter quelques mois pour prendre en charge l’aidé. Leur contrat de travail est alors suspendu pendant toute la durée du congé, leur laissant plus de temps pour entourer au mieux leur parent ou leur enfant.