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Si l'on s'en tient aux propos tenus par René Magritte, c'est vers 1925 qu'il tente de trouver une technique lui permettant de "mettre en cause le monde réel". Il décide alors "de ne plus peindre les objets qu'avec leurs détails apparents". La même année, l'artiste belge a découvert les peintures de De Chirico et les collages de Max Ernst. Sa rencontre avec le surréalisme se fera un peu plus tard, lorsqu'installé pour une courte période dans la banlieue parisienne, il participe aux activités du groupe. Dès lors, au cours d'une vie en apparence sans éclat tapageur et sous couvert d'un anonymat vestimentaire largement cultivé, Magritte met en place un système formel qui dérange l'ordre du monde et, en provoquant le regard, transforme le tableau en véritable énigme. Rejetant les procédés de l'écriture automatique, chère aux surréalistes, l'artiste pratique une peinture lisse et claire, que l'on serait tenté de qualifier d'académique si elle n'était sous-tendue par l'humour le plus subversif qui soit. Par ailleurs, c'est d'un trait extrêmement précis qu'il cerne les différents éléments d'un vocabulaire plastique emprunté à la réalité la plus immédiate. Utilisant, par ailleurs, les principes de la perspective traditionnelle, le peintre les dérègle cependant par les savantes machinations d'une mise en scène théâtrale où la différence d'échelle, les échanges de qualité entre les éléments ainsi que l'altération de leurs propriétés fondamentales, imposent une lecture autre où s'affrontent en permanence logique et paradoxe, tristesse et dérision, évidence et mystère. Toutes données que l'on trouve dans Le Retour. Le nid du premier plan est hors échelle comme l'oiseau, si l'on se base sur le paysage sous un ciel étoilé qui constitue le fond du tableau. Quand à l'oiseau peint "en nuage", il a perdu toute réalité physique pour jouer le rôle insolite de fenêtre sur un coin de ciel saisi en plein jour. En faisant coexister dans une même image silencieuse la lumière du jour et celle de la nuit, Magritte, comme il le souhaitait, la dote "du pouvoir de nous surprendre et de nous enchanter". Il ajoutait : "J'appelle ce pouvoir : la poésie". Maïten Bouisset
Titre | René Magritte : le retour |
N° Yvert et Tellier | 3145 |
Pays émetteur | France |
Lieux Premier Jour |
Paris Bruxelles |
Date Premier Jour | 18/04/1998 |
Date de vente générale | 20/04/1998 |
Date de retrait | N.C. |
Auteur | N.C. |
Graveur | N.C. |
Mise en page |
Martin, Thierry Voz, Myriam |
Droits de reproduction | © Photo : L'Adresse Musée de La Poste, Paris / La Poste / © ADAGP, Paris 2011 © Notice : L'Adresse Musée de La Poste, Paris / La Poste |
Mode d'impression |
Héliogravure |
Particularité | N.C. |
Format | Paysage |
Type de support | Papier gommé |
Hauteur Timbre | 41 mm |
Largeur Timbre | 50 mm |
Présentation | N.C. |
Hauteur de l'ensemble | N.C. |
Largeur de l'ensemble | N.C. |
Valeur faciale | 3 NFR |
Prix | N.C. |
Surtaxe | N.C. |
Bénéficiaire de la surtaxe | N.C. |
Destination | N.C. |
Tirage | 9 167 913 |
Thèmes |
Personnage célèbre Art |
Sous-thèmes |
Personnage artistique Peinture |
Série | N.C. |
Personnes |
Magritte, René |
Lieux | N.C. |
Région | N.C. |
Evènement | N.C. |
Reconnaissance | N.C. |