Quel est le rôle de l’auxiliaire de vie ?

Mise à jour le 14 décembre 2023
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Entre les différents métiers de l’aide à la personne, difficile de s’y retrouver. Aide à domicile, aide ménagère, proche aidant, auxiliaire de vie… De quoi parle-t-on vraiment ? Découvrez ce qui caractérise le métier d’auxiliaire de vie, indispensable à la vie quotidienne et au bien-être des personnes en perte d’autonomie.

Qu’est-ce qu’un auxiliaire de vie ?

Avant toute chose, précisons qu’être auxiliaire de vie, c’est un métier à part entière. L’auxiliaire de vie, c’est un professionnel dont le rôle consiste à accompagner une personne en perte d’autonomie au quotidien. Sa tâche est de l’aider à accomplir les diverses activités de la vie quotidienne. Citons par exemple les courses, le ménage ou encore la préparation des repas. Il peut aussi réaliser certains gestes que la personne dépendante ou en perte d’autonomie ne peut plus faire seule. Par exemple, se lever, s’habiller, faire sa toilette, se déplacer et se coucher.

Le soutien apporté par l’auxiliaire de vie s’effectue de jour comme de nuit. Il joue également un rôle crucial en matière de vigilance et de conseil, notamment pour les démarches administratives et l’aménagement idéal du domicile. En fonction des besoins spécifiques de la personne dépendante, la présence de l’auxiliaire de vie peut aller de quelques heures par semaine à plusieurs heures par jour. Il reste un intervenant essentiel pour accompagner les personnes fragiles et permettre un maintien à domicile dans les meilleures conditions.

Par ailleurs, l’auxiliaire de vie, ou auxiliaire de vie sociale, doit également être un bon communicant, puisqu’il fait souvent le lien entre la personne en perte d’autonomie et son entourage voire le personnel soignant. Sa vigilance constante permet de repérer tout signe avant-coureur d’une éventuelle détérioration de la santé mentale ou physique de la personne âgée, malade ou handicapée.

Auxiliaire de vie, aidant aide-ménagère… des rôles bien différents

L’aidant (appelé aussi aidant familial ou proche aidant) n’est pas un professionnel, à la différence de l’auxiliaire de vie. C’est un bénévole qui se trouve souvent dans le cercle familial ou social proche (ami, voisin, etc.) de la personne dont il s’occupe. L’auxiliaire de vie travaille pour une structure publique. Il peut s’agir d’un centre communal d’action social (CCAS), d’une entreprise de services à la personne, d’un établissement médico-social voire d’une association.

Pour exercer en tant que tel, l’auxiliaire de vie doit justifier d’un Diplôme d’Etat d’Accompagnement Éducatif et Social (DEAES). C’est une différence majeure avec le statut de l’aide-ménagère, qui peut exercer sans diplôme. En plus des rôles de l’aide-ménagère, l’auxiliaire de vie peut prendre en charge des tâches étendues, comme le lever, le coucher, l’habillement et les déplacements. De plus, il est habilité à manipuler les équipements de personnes handicapées. Dans certains cas, il peut aussi effectuer des soins et des actes à caractère médical. À condition d’avoir été formé au préalable par le personnel soignant et de rester sous sa supervision. C’est donc surtout le cas dans les établissements médicalisés spécialisés.

Si on associe souvent le rôle de l’auxiliaire de vie à l’assistance aux personnes âgées et aux personnes handicapées, cela peut aller plus loin. Il peut aussi prendre en charge l’accompagnement d’enfants, le soutien aux malades et l’aide au transport aux personnes ayant des difficultés de mobilité.

Quelles compétences caractérisent un bon auxiliaire de vie ?

De nombreuses qualités et compétences sont requises pour exercer en tant qu’auxiliaire de vie. C’est un métier qui place l’humain au cœur des préoccupations. Le sens du dialogue et la qualité d’écoute font partie des valeurs primordiales pour créer du lien et susciter la confiance. En plus de savoir écouter, un bon auxiliaire de vie doit aussi savoir s’adapter, être polyvalent, dynamique et discret. C’est un métier qui demande une vraie résistance, physique comme psychologique, l’auxiliaire de vie devant souvent répondre à des situations compliquées.

Pour l’assister dans son rôle, l’auxiliaire de vie peut compter sur la téléassistance. Ce système peut être considéré comme un complément au métier de l'auxiliaire de vie, en offrant une sécurité accrue pour les personnes âgées ou en situation de handicap. Voici quelques façons dont la téléassistance peut compléter le travail de l'auxiliaire de vie :

  • La sécurité à domicile : les dispositifs de téléassistance, comme les boutons d'urgence, permettent aux personnes âgées de demander de l'aide à distance. Et ce, même en l'absence de l'auxiliaire de vie. Le dispositif fonctionne 24h/24 et 7j/7. En cas de chute ou de malaise, une aide peut être obtenue dans les meilleurs délais.
  • La géolocalisation active : grâce à un bipper de téléassistance doté d’un gps et une application dédiée, les aidants peuvent suivre à distance les déplacements d’une personne dépendante, connaître sa position, recevoir une alerte en cas de situations inhabituelles ou d’une baisse progressive de son activité dans le jardin par exemple.
  • Le contact social : la téléassistance peut inclure des fonctionnalités de communication vidéo ou téléphonique. Idéal pour permettre aux personnes âgées de rester en contact avec des professionnels de l’assistance à distance. Et ce, même lorsque l'auxiliaire de vie et l’entourage n'est pas présent physiquement.
  • La réduction de l'isolement : d’autres technologies, comme les tablettes adaptées aux personnes âgées, peuvent fournir des moyens de divertissement, d'apprentissage et d'accès à l'information. Un soutien crucial pour rompre avec l'isolement social en offrant des opportunités d'engagement et de divertissement.

Par ses missions et ses actions, l’auxiliaire de vie contribue au maintien de la personne à domicile le plus longtemps possible. C’est un professionnel à part entière, dont le rôle n’est pas à confondre avec celui du proche aidant ou aidant familial. La téléassistance combine les compétences et le soutien humain de l'auxiliaire de vie avec les avantages technologiques. Associer ces ressources, c’est améliorer le bien-être, la qualité de vie et la sécurité des personnes âgées ou en situation de handicap. La téléassistance peut aider à répondre aux besoins immédiats des personnes dépendantes, tout en offrant une tranquillité d'esprit aux proches et aux professionnels.