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Accélérer la transition vers l’économie circulaire

Forte de son expertise et d’expérimentations menées depuis plus de 10 ans, La Poste s’affirme comme un partenaire privilégié et facilitateur pour l’émergence des nouvelles filières d’économie circulaire.
À l’échelle européenne, l’accélération du passage à l’économie circulaire est devenue une priorité forte. En témoigne l’évolution de la loi AGEC qui impose depuis janvier 2025 aux entreprises de nouvelles obligations concernant les quelque 165 millions de pièces de vêtement professionnel qu’elles consomment chaque année. Partenaire dès 2016 des premières expérimentations de collecte et de valorisation des tenues professionnelles, La Poste est aujourd’hui l’un des acteurs majeurs de la filière avec sa filiale Recygo, créée avec le groupe Suez. Sept ans d’expérimentation ont permis de passer de l’idée à une filière économiquement soutenable. Celle-ci s’appuie sur les plateformes logistiques du courrier pour collecter et regrouper les vêtements professionnels en fin de vie avant de les acheminer vers des entreprises spécialisées dans le recyclage et la valorisation.
Accélérer les initiatives
Dans le même esprit, La Poste vient de s’associer avec le lunetier Lunettes de Zac dans le nord de la France pour organiser la collecte et le recyclage de montures de lunettes. En 2024, l’opération a concerné une centaine de bureaux de poste. Elle a permis de collecter 300 000 montures de lunettes et de revaloriser 6 tonnes de métal. Même à petite échelle, cette opération souligne le rôle clé des 17 000 points de contact. Plus proche des consommateurs par sa capacité logistique de proximité, la Poste, à travers ses postières et postiers, joue aussi un rôle clé pour diffuser la culture de l’économie circulaire auprès du grand public. Autre exemple, le travail des équipes Logissimo aux côtés d’un nouvel écosystème de startups engagées dans la lutte contre le gaspillage alimentaire et proposant aux consommateurs des paniers « anti-gaspi ». Outre le savoir-faire spécifique de logistique de proximité, le succès de ces démarches repose aussi sur la mobilisation des factrices et des facteurs pour diffuser l’information. Dans les zones où ils sont proposés, ces services sont ainsi mis en avant par de l’affichage dans les bureaux de poste. De la même manière, plus de 2000 points de contact en France sont désormais équipés de casiers de livraison dédiés aux plateformes de seconde main (Le Bon Coin, Vinted…).
Un engagement d’abord interne
Si la Poste est aussi réceptive aux enjeux de l’économie circulaire, c’est parce qu’elle s’est d’abord appliquée, très tôt, ces principes à elle-même en favorisant les démarches de réutilisation et de recyclage. Jusqu’à créer une filiale dédiée, Nouvelle Attitude, qui assure la remise en service et la commercialisation auprès du grand public des vélos électriques utilisés par les facteurs une fois leur temps de service accompli. Cette filiale est une Entreprise Sociale et Solidaire qui œuvre sur le recyclage (papier, vélo de facteur, composants informatiques...) tout en insérant des personnes éloignées du travail. D’autres initiatives moins connues du grand public n’en jouent pas moins un rôle clé pour concrétiser la transition interne vers l’économie circulaire. Et elles sont souvent nées de la créativité des postières et postiers, comme la bourse interne aux équipements. Imaginée par un postier, cette plateforme permet d’organiser entre les établissements le réemploi ou la réaffectation de matériels, de mobiliers, de vêtements professionnels, de fournitures de bureau. En un an, ce dispositif a permis d’économiser plus de 2,4 millions d’euros et plus de 1000 tonnes de CO2 (évité). Dans les centres de courrier, les services techniques utilisent de plus en plus des imprimantes 3D pour recréer les pièces détachées de ses machines de traitement des courriers et colis. Cela permet d’en prolonger la durée de vie, tout en réalisant, là aussi, des économies, importantes. Des exemples encourageants face à l’ampleur de la tâche à accomplir. L’économie circulaire ne se résume en effet pas à quelques actions. C’est tout le modèle d’activité qu’il est nécessaire de revoir. Dans des logiques de filière encore à inventer, il s’agit de faciliter l’adaptation des producteurs et des consommateurs à des pratiques totalement nouvelles et souvent à l’opposé de ce qui existant auparavant. C’est dans cet esprit que la Poste vient de créer une nouvelle unité d’affaire, spécialisée dans l’économie circulaire, afin d’accompagner les projets des entreprises et des collectivités et de jouer pleinement son rôle dans l’accélération de la transition vers ces nouveaux modèles économiques plus durables.
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