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Interview à Florent Picq, directeur des achats industriels et logistique groupe La Poste

La Poste SA, La Poste Immobilier, La Banque Postale et la CNP ont reçu en septembre 2023 le label Relations fournisseurs et achats responsables (RFAR), attribué pour trois ans par la Médiation des entreprises et le Conseil national des achats. Florent Picq, directeur des achats industriels et logistique Groupe, explique en quoi cette labellisation constitue un vrai projet d’entreprise et un axe majeur de la politique RSE du groupe.

 

Lorsque l’on parle d’achats responsables, de quoi parle-t-on ? Pouvez-vous illustrer par quelques exemples ? 

 

Florent Picq – J’encadre une équipe de 45 personnes, qui gère un volume d’achats d’un milliard d’euros, recouvrant la production (courrier, colis, philatélie), la distribution (matériel roulant, habillement), l’informatique métiers et services et la logistique (premier et dernier kilomètres). 

La Direction des achats a publié sa politique achats responsables en 2022. Elle repose sur quatre piliers : le respect des droits fondamentaux ; la baisse de l’impact environnemental de nos achats et de nos fournisseurs ; l’inclusion et la contribution aux tissus économiques locaux ; les relations responsables et éthiques avec nos fournisseurs.

 

Cette posture d’équilibre vis-à-vis de nos parties prenantes et de respect de nos fournisseurs est naturelle pour une entreprise citoyenne, entreprise à mission pour qui la RSE est fondamentale et représente un levier de développement.

Elle prend, aux achats industriels et logistique, de multiples formes : accompagner nos fournisseurs livreurs dans le verdissement de leur flotte ; surveiller les délais de paiement ; aider certains de nos fournisseurs dans leur sourcing en période de crise, comme nous l’avons fait pour le constructeur Ligier ; apporter du volume pour favoriser l’émergence de certains marchés ; travailler avec des entreprises d’insertion et, de façon plus générale, avec les acteurs de l’économie sociale et solidaire… En matière d’environnement, c’est par exemple inciter des énergéticiens à installer des stations de biogaz à proximité de nos établissements, ce qui bénéficie aussi à d’autres transporteurs ; revoir le design d’emballages plus sobres en encres et matières et réutilisables, travailler à allonger la durée de vie de nos équipements et logiciels, à favoriser le réemploi d’équipements et consommables (imprimantes colis), intégrés comme un atout pour nos offres commerciales.

 

 

Que vous apporte le label RFAR, que ce soit en interne ou vis-à-vis de l’externe ? 

 

F. P. – En interne, les équipes se sont beaucoup impliquées pour l’obtenir. Cela s’est fait sur du long terme : à partir de la signature de la charte relations fournisseurs et achats responsables, en septembre 2022 ; pour déboucher sur notre labellisation un an plus tard. Cela génère fierté et reconnaissance en interne et valorise les équipes et leur donne envie d’aller encore plus loin. 

Le label embarque tous les postiers, qui sont autant de prescripteurs ; il nous fournit un étalon et un cadre. Il nous permet de nous comparer aux bonnes pratiques extérieures, de savoir d’où nous partons et de cranter une démarche d’amélioration continue et un plan de marche. 

C’est un projet fédérateur car il nous oblige à sortir de notre quotidien et à nous projeter pour changer les choses au-delà de notre pré carré. 

Vis-à-vis de l’extérieur, le label valorise le travail collectif de tout l’écosystème, il produit un effet d’entraînement sur nos fournisseurs et génère un impact économique sur les donneurs d’ordres.

La nature de nos relations avec nos fournisseurs nous permet d’assurer une certaine stabilité dans la chaîne de valeur, notamment dans les périodes compliquées comme nous avons pu le constater pendant la pandémie de Covid-19.

Nos clients sont eux aussi à la recherche d’engagements extra-financiers, ce label est donc un signe distinctif par rapport à la concurrence.

 

 

Quels sont les points forts de votre politique d’achat et ceux sur lesquels vous souhaitez encore progresser ? Quelles sont les exigences du label les plus ambitieuses ? 

 

F. P. – Nous faisons déjà beaucoup, comme l’illustrent les exemples ci-dessus. Nous devons encore progresser sur la systématisation de la prise en compte du cycle de vie de nos achats et la matérialisation de notre empreinte carbone. Pour ce faire, nous devons inciter nos fournisseurs à identifier non seulement leur empreinte globale, mais aussi celle associée aux activités de La Poste en particulier. Nous devons également continuer de nous améliorer en matière de frugalité sur les matériaux, les composants, etc.

 

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