Santé mentale : qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?

Mise à jour le 13 septembre 2022 Santé mentale : qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?
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La maladie d’Alzheimer est une pathologie neurodégénérative affectant plus de 3 millions de personnes en France. Responsable d’un dysfonctionnement des connexions neuronales, elle entraîne des troubles des fonctions cognitives et, à terme, une perte d’autonomie.

Maladie d’Alzheimer, une pathologie découverte au début du siècle dernier

C’est en 1906 qu’Alois Alzheimer, un psychiatre allemand, découvre pour la première fois cette maladie neurodégénérative. À l’écoute de ses patients, il parvient à associer les symptômes rapportés par ces derniers à des lésions cérébrales spécifiques. Si la science a depuis réalisé de nombreuses avancées, parvenant à mieux comprendre cette pathologie, elle ne réussit pas pour l’instant à la guérir. Les traitements aujourd’hui disponibles permettent simplement d’en retarder l’aggravation.

Comprendre la maladie d’Alzheimer

Affectant les fonctions cognitives, cette pathologie touche les neurones de certaines régions du cerveau. En disparaissant peu à peu, ces derniers font perdre certaines capacités au patient comme le langage, la mémoire ou la concentration. Si les symptômes sont légers au début de la maladie, ils entraînent ensuite une perte d’autonomie irréversible.

Des patients âgés mais pas seulement

15 % des cas concernent des personnes âgées de plus de 80 ans. Pour autant, la maladie d’Alzheimer touche parfois des seniors plus jeunes, pour certains, âgés de moins de 60 ans. Ils sont environ 30 000 à être touchés chaque année. On observe également une plus grande prévalence chez les femmes, avec 2 malades sur 3 qui sont de sexe féminin.

Une cause encore méconnue

Complexe, cette pathologie est encore mal comprise par la science comme par le corps médical. Dans la plupart des cas, elle apparaît soudainement et n’est pas liée à une hérédité. Il est donc encore difficile de la détecter comme d’en prévoir l’évolution.

Un diagnostic difficile

Il est souvent très long d’établir un véritable diagnostic pour la maladie d’Alzheimer puisque les premières lésions apparaissent sur les clichés plusieurs semaines ou mois après l’arrivée des symptômes. Les médecins s’attachent donc à écarter les autres causes possibles de troubles de la mémoire avant de statuer définitivement sur cette pathologie.

Les symptômes de la maladie d’Alzheimer

Parfois légers lors de l’apparition de la maladie, les premiers symptômes sont généralement liés à des troubles de la mémoire. Il n’est pas rare, ensuite, d’observer des difficultés de langage et un changement de personnalité chez le malade.

Des troubles de la mémoire de plus en plus fréquents

  • La maladie d’Alzheimer est une pathologie chronique, entraînant des troubles fréquents d’intensité variable. Les premiers symptômes concernent généralement les pertes de mémoire, avec des conséquences variées.
  • Lorsque la mémoire épisodique est touchée, le patient ne parvient pas à intégrer une nouvelle information. Il conserve ses souvenirs anciens, mais perd sa mémoire à court terme.
  • Avec la mémoire sémantique, les troubles concernent plutôt les connaissances culturelles. Il perd son vocabulaire, ne parvient plus à nommer des lieux, des personnes célèbres. Il peut également perdre ses repères spatiotemporels, ne plus parvenir à retrouver son chemin.
  • Si la mémoire procédurale est touchée, le malade n’est plus capable de réaliser une action. Il est alors incapable de faire du vélo, de jouer d’un instrument de musique, etc.

Bon à savoir


Souvent associée à des troubles de la mémoire, la maladie d’Alzheimer est plus complexe. Elle concerne également le langage, l’attention et peut entraîner une altération du jugement.

Des difficultés à communiquer avec ses proches

Peu à peu, il devient difficile pour le patient de s’exprimer. Les troubles du langage dont il souffre le privent de vocabulaire, mais également de compréhension. Il ne trouve plus ses mots, a des difficultés à raisonner, devient confus, perdant peu à peu confiance en lui. Il n’est pas rare, alors, de voir son comportement changer :

  • Son humeur se modifie, tout comme sa personnalité ;
  • Il est parfois agressif avec ses proches ;
  • Il perd sa motivation, sa capacité de concentration ;
  • Son jugement est altéré, etc.

Comment prendre en charge un patient souffrant de la maladie d’Alzheimer ?

En l’absence de médicaments, il est important d’apporter une réponse personnalisée à chaque malade. Selon les troubles, selon leur gravité, les personnels soignants comme les proches peuvent le stimuler, encourager sa mobilisation cognitive par le biais de différentes activités.

Des projets de créations, des ateliers artistiques

Par la sculpture, la peinture ou la photographie, le patient mobilise sa motricité, conserve une bonne autonomie. Il est souvent apaisé, ressentant du bien-être lors de chacune de ces activités. Il travaille également sur ses capacités à percevoir les odeurs, à exprimer des émotions.

Du sport d’intensité modérée

En pratiquant plusieurs fois par semaine une activité physique d’intensité modérée, le malade mobilise ses capacités cognitives. Avec la danse, par exemple, il lui faut mémoriser les pas, travailler sa coordination et échanger avec les autres participants. Les bienfaits sont donc nombreux.

Des jeux de société

Les jeux de stratégie ou de plateau sont parfaits pour stimuler le malade d’Alzheimer. Il peut y jouer seul ou avec ses proches. Dans le deuxième cas, cela permet également de renforcer les liens avec l’entourage.

Jardiner ou bricoler

En réalisant de petites actions du quotidien, le patient mobilise ses sens comme sa vision, son toucher ou son odorat. Son cerveau est alors stimulé efficacement, tout comme sa mémoire. Il doit, en effet, faire appel à ses souvenirs, mais aussi mémoriser de nouvelles expériences.

La maladie d’Alzheimer est particulièrement difficile à vivre pour le patient comme pour ses proches. Avec des pertes de mémoire, une altération du jugement, mais aussi des crises d’agressivité, l’entourage doit se montrer patient et accompagner le malade d’une prise en charge personnalisée.