Limiter ses déchets : et si c’était facile ?

Mise à jour le 18 novembre 2019
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Les scientifiques le démontrent et les médias le martèlent : la planète se trouve à la croisée des chemins en termes d’environnement. Une actualité anxiogène qui laisse parfois nos aînés démunis face à la menace d’un futur tout en canicule et gaz à effet de serre. Des solutions assez simples à mettre en place et à partager en famille peuvent pourtant faire bouger les choses.

Qu’elle est désagréable, cette sensation d’être pointé du doigt sur des habitudes ancrées dans le quotidien depuis des décennies, et dont l’impact pour la planète serait sans précédent. Pire encore pour les séniors : c’est entre autres vers eux que se tournent les regards accusateurs, arguant notamment une révolution industrielle sur laquelle ils se seraient jetés en s’aveuglant par la même occasion des conséquences pour l’environnement, et donc pour les générations futures. Des maux, rien que des maux, et finalement un sentiment d’impuissance. Mais plutôt que de ressasser les causes aux grands effets, ne vaut-il pas mieux prendre le problème à l’envers pour aborder le sujet par les solutions existantes – et de plus en plus nombreuses – que l’on peut aisément mettre en œuvre ? Car aussi factuel que les 354kg d’ordures ménagères produits par personne en France chaque année*, les initiatives personnelles ou collectives permettant de réduire ou, pour les plus motivés, d’annihiler ses déchets, existent et ne cessent de se développer.

Petit à petit, l’oiseau fait son tri

Premier conseil livré par l’association Zero Waste France (une référence en la matière !) : ne pas s’astreindre à changer toutes ses habitudes du jour au lendemain, mais y aller à son rythme. Car comme Paris ne s’est pas fait en un jour, vous ne passerez pas d’une poubelle quotidienne à une par an en un battement de cils. Concrètement, il s’agit par exemple de commencer par réduire l’achat de produits jetables ou à usage unique. Un exemple ? La gourde ou la bouteille en verre en remplacement de celle en plastique (qui laisse des traces dans le contenant sous forme de nanoparticules, soit dit en passant…), une matière rejetée dans les océans à raison de 150 000 à 500 000 tonnes par an pour le seul continent européen… Autres gestes qui sauvent la planète : s’armer de sacs réutilisables et autres bocaux dans lesquels on balade / range ses produits achetés en vrac, ou encore s’orienter vers des produits solides (shampoing, savon, dentifrice...) et lavables (coton démaquillant, etc…).

Malin, le compost et la seconde main

Dans la série des alternatives que l’on peut mettre en place en famille en accompagnant ses parents, le tri des déchets alimentaires vaut lui aussi le détour. Que l’on choisisse le compostage au fond du jardin ou le lombricompostage sur la terrasse de son appartement**, voilà une idée qui permet de diminuer d’un tiers (!) la production de déchets de chaque ménage. Pour compléter la démarche, vous et vos aînés pouvez opter pour des achats d’occasion. Un choix qui fait sens, notamment en terme d’électroménager, quand on sait par exemple que la fabrication d’un micro-onde nécessite pas moins de deux tonnes de matières premières… Tous ces efforts, aussi simples qu’efficaces, pourraient bien représenter une boîte de pandore que vous aurez l’occasion d’ouvrir à volonté en compagnie de vos parents. Car au-delà de réflexes qui s’enquièrent de la planète, la démarche présente bel et bien l’intérêt de rassembler autour de valeurs et de projets communs, et à propos desquels vous avez de grandes chances de vous accorder. La boucle est bouclée. Il ne vous reste plus qu’à agir…

*Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe)
**Voir comment le mettre en place sur www.biodechets.org