Le meilleur médicament pour la santé du cerveau ? La discussion !

Mise à jour le 20 janvier 2020    -   en partenariat avec Hizy
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Et si les interactions sociales valaient mieux que les mots-croisés pour faire travailler le cerveau de vos parents ? Dîners en famille, échanges après une pièce de théâtre, débats animés… La discussion aide les seniors à maintenir leurs activités cérébrales et ainsi repousser le déclin cognitif.

Favoriser les interactions sociales

Le déclin cognitif n’est pas inéluctable

Non, le vieillissement du cerveau de ses parents n’est pas un processus passif, au contraire ! Freiner le déclin cognitif est possible. On parle souvent d’entraînement cérébral contre les altérations des facultés mentales. On trouve la solution dans l’activité sportive, l’alimentation, mais pas seulement ! L’entraînement prend des formes variées, et l’une d’entre elles un peu plus inattendue : l’échange, le dialogue et la discussion.

Voir et partager : multiplier les échanges

On parle là de véritables interactions sociales, idéalement en direct et à plusieurs ! Envoyer des messages ou appeler une amie de longue date, c’est bien, mais participer à des brunchs en famille, jouer à des parties de cartes entre amis, c’est encore mieux ! Dans une étude anglaise parue en 2019 dans la revue PLOS Medicine, les chercheurs ont démontré que les personnes de 60 ans qui voyaient quotidiennement leurs amis étaient 12 % moins susceptibles de développer une démence que ceux qui se sociabilisent une fois tous les 2 mois.

L’explication ? Le cerveau aime la variété, la créativité. La discussion, surtout si elle est contradictoire, demande de trouver des arguments, des exemples, de s’ajuster à ce que dit son interlocuteur et sort de la routine. Dans le débat, le cerveau fait face à des contradictions et produit des efforts pour les résoudre : c’est excellent pour lui.

A l’inverse, regarder la télévision dans une posture inactive n’est pas propice à faire travailler son cerveau. Sauf si ensuite, il y a échange sur l’émission et, pourquoi pas, un débat !

Pourquoi entretenir le lien social ?

Entretenir une vie sociale active la mémoire et le langage. Passer du temps avec des amis ou sa famille aide au bien-être de la personne âgée, au même titre que l’activité physique (même si l’un ne remplace pas l’autre !)

De plus, comme l’a révélé le baromètre santé de l’Inpes de 2010. Les personnes qui pratiquent des activités de groupe fument moins et sont plus attentives à leurs habitudes alimentaires. La santé mentale est liée aussi à la socialisation. Vivre seul quadruple le risque de dépression chez les hommes, et le double chez les femmes. C’est pourquoi il faut au maximum aider ses parents vieillissants à lutter contre la solitude. Encouragez votre parent à soigner ses relations amicales Ou aidez-le ! S’il ne peut plus recevoir en faisant un repas, suggérez-lui le recours à un traiteur ou organisez une visite autour d’un café ?

Et à l’inverse, le déclin cognitif accélère l’isolement. D’où l’intérêt de l’aider à être appareillé rapidement lors de baisses auditives (presbyacousie) par exemple.

Lutter contre le déclin cognitif

Le déclin cognitif c’est quoi ? L’altération de la fonction cognitive affecte la mémoire, mais aussi le langage, la capacité d’apprentissage, le raisonnement, le calcul, l’orientation.

Un peu moins d’une personne de 65 ans sur 10 est affectée par ce trouble neurologique que sont les troubles cognitifs. A 85 ans, plus d’1/3 des seniors l’ont développé. Et selon l’OMS, plus de 75 millions de personnes seront atteintes de cette démence en 2030.