Aller au contenu de la page

Timbre - Euromed - Bijoux - Lettre Prioritaire - International

Timbre - Euromed - Bijoux - Lettre Prioritaire - International
1 / 2
Ce produit n'est plus disponible à la vente
Vendu et expédié par La Poste

Description

ID 1121014

Nature de l'envoi : Lettre internationale

Poids maximum : 20 g

Destination de l'envoi : International

Dès l’Antiquité, et la découverte de l’or, le bassin méditerranéen voit naître des vocations de bijoutiers. À partir du XVIIe siècle, ils exportent leurs créations dans le monde entier, s’adaptant aux goûts de leur clientèle et gagnant sans cesse en perfection. Trésor des fonds marins, le corail rouge de Méditerranée est largement utilisé dans la fabrication de bijoux. Au creux du cou ou du poignet, en boucles d’oreilles ou en collier, « l’or rouge », réputé porter bonheur, connaît toujours le même engouement de nos jours. Quelle que soit sa valeur, un bijou raconte une histoire. Il exprime un statut social, une appartenance à une religion, évoque un souvenir. Ce « signe mémoratif », comme l’appelait Jean-Jacques Rousseau, s’inscrit souvent dans une tradition régionale. Au XVIIIe siècle, en pays d’Arles, on offre aux futures mariées le « coulas », un bracelet de type jonc, en or ou en argent, retenant une médaille ciselée. La coquetterie des Arlésiennes stimule les orfèvres locaux qui rivalisent de savoir-faire. Les relations privilégiées liant Arles à l’ordre de Malte leur inspirent des parures somptueuses. Ils revisitent notamment la croix de Malte émaillée sertie d’un diamant, à laquelle ils ajoutent un pendentif en forme de larme. Une croix latine pour la foi, une ancre pour l’espérance, un cœur pour la charité, la croix de Camargue créée en 1926, dont les extrémités rappellent les tridents des gardians, est devenue le symbole de l’âme camarguaise. Forts de leur identité régionale, les bijoux traversent le temps. Sait-on encore que le terme « poissardes », qui désigne de nos jours des pendentifs d’oreilles, fait référence aux poissonnières de Marseille, grandes amatrices de bijoux ? Fabienne Azire ----------------------------------------------------- L'Union postale pour la Méditerranée (PUMed) créée à Rome, le 15 mars 2011, par 14 opérateurs postaux de la région méditerranéenne sous l'égide de l'Union postale universelle (UPU), compte aujourd’hui jusqu'à 23 membres. Le projet de timbre Euromed Postal est un engagement commun, consistant en l’émission annuelle d’un timbre sur un même thème. En 2021, les bijoux traditionnels de Méditerranée. 3 bijoux emblématiques de départements méditerranéens français illustrent le timbre. - La croix maltaise et son coulant (Museon Arlaten): Depuis le XIIe siècle, l'ordre de Malte a entretenu des liens privilégiés avec Arles. Au XVIIe siècle il y installe son Grand Prieuré. L'insigne des chevaliers de Malte inspirera naturellement le décor de nombreux bijoux arlésiens. Détourné par l'adjonction d'une bélière, d'un pendentif et de 3 diamants, la Croix maltaise a une dimension qui varie de 20 à 80 millimètres. Souvent émaillée, elle orne le décolleté et relève le goût marqué des Arlésiennes pour cette forme élégante et évocatrice de l'ordre souverain, très présent en Provence. Les croix maltaises de grand module sont les plus spectaculaires et les plus portées, notamment dans les familles les plus riches du Tiers Etat. Elles sont émaillées, blanches sur l'avers et noires sur le revers, comme les insignes militaires. Les branches sont reliées entre elles par quatre fleurs de lys stylisées autour d'un chaton serti clos supportant un diamant taillé en rose. Elles sont enfin agrémentées d'une larme en partie basse, et d'un anneau en partie haute, permettant leur accroche sur un ruban resserré par un coulant, haut placé sur le cou. - Le bracelet « coulas » (Museon Arlatan) : Les bracelets-joncs agrémentés d’une breloque se distinguent selon l’appartenance sociale de leur propriétaire Au XVIIIe siècle, les paysannes les plus humbles portent surtout des bracelets « coulas » composés d’un cercle d’argent égayé d’une médaille émaillée ou d’une petite croix plate ou maltaise. Les paysannes plus aisées peuvent acquérir en plus quelques croix pendentifs en or avec coulant. Les riches artisanes, les épouses de propriétaires fonciers aisés et les bourgeoises choisissent d’arborer au poignet droit un bracelet « coulas » en or identifié comme « anneaux que portaient les Romaines » par l’abbé Papon et défini plus tard comme « torque antique ». En or ou en argent, il est offert à la jeune épousée. C’est un jonc de facture très simple, enjolivé d’une breloque ou d’une croix de Malte, parfois émaillée, simple ou sur médaille, qui sera porté tel quel jusqu’à la Restauration. Son aire d’expansion est la basse vallée du Rhône - son appellation vernaculaire « coulas » signifie « collier » alors qu’il se porte exclusivement au poignet. C’est un bijou typique des rites de passage, puisqu’il est l’apanage de l’épouse qui le reçoit en dot lors de ses fiançailles ou le jour de son mariage. Dans les années 1830 un changement de mode de vêture et de parure a entraîné son effacement. Tombé en désuétude, il revient sous le 2nd Empire, porté par la mode des bijoux ostentatoires puis, sous la IIIe République, porté par le mouvement identitaire du Félibrige (association qui œuvre dans un but de sauvegarde et de promotion de la langue, de la culture et de tout ce qui constitue l'identité des pays de langue d'oc). Le coulas en or représenté sur le timbre a été le bijou personnel de Mme Frédéric Mistral, qui l’a obtenu en 1912 d’une Mme Ménard-Dorian de Lunel et l’a ensuite légué au Museon Arlaten en 1943. La médaille quadrilobée coulisse sur le jonc. Le décor gravé sur une face représente une colombe au-dessus d’une corbeille de fleurs, et sur l’autre face, il représente des carquois et des flèches dans un décor végétal - Pendant d’oreille en corail (MuCEM) : Le corail est cher au monde méditerranéen. Son origine jugée quasi divine a contribué à l’expansion des bijoux en corail dans tout le bassin méditerranéen, où on leur confère plusieurs symboles de protection. La couleur rouge, celle du sang et de la vie, oppose toute sa force au danger de mort. Les Corses le surnomment le «sang de la mer» et lui prêtent le pouvoir de conjurer le mauvais sort. Le corail de ces boucles provient de Marseille. Elles auraient été créées entre 1838 et 1847 et sont d’époque dite « Napoléon III ». Elles font partie d’une parure qui témoigne de l'emploi, dans un bijou à caractère élitiste, d'un matériau chargé de significations par les cultures méditerranéennes et très prisé par les classes populaires. Cette boucle est faite d'une partie dormeuse à une perle lisse en corail et d'une partie pendeloque à deux perles lisses en corail tenues par une tige en or et terminées par 4 turquoises entourant un diamant taillé en rose.

Le Client est informé qu’il dispose d'un délai légal de 14 jours à compter de la date de réception de sa commande pour se rétracter en contactant le service client par la rubrique «Aide et Contact» sur le Site ou en envoyant le formulaire de rétractation figurant en annexe 1 des CGV par voie postale :
Service Client Internet - La Boutique - 99 999 La Poste Cedex